The end
On s'en doutait, on s'y attendait, mais on ne voulait pas se l'avouer. Cette fois c'est sûr, nous ne retournerons pas à Damas.
Nous avons le coeur en vrac, nous nous inquiétons pour nos amis syriens que nous laissons derrière nous et avec lesquels, pour certains, nous n'avons même pas moyen d'entrer en contact, des parents de copains/copines d'école des filles, en particulier.
Inutile de vous raconter en détail comme nous avons l'esprit rempli d'interrogations sur les mois à venir, sur tout ce qu'il va y avoir à faire. Pour l'heure, il s'agit, pour Olivier, de tenir le coup au boulot (et dans une ambassade qui demande à ses ressortissants de se signaler et de quitter le pays, la tâche ne doit pas être mince) ; pour moi, de trouver un nid pour nous réfugier, les filles et moi, en attendant d'être à nouveau réunis tous les cinq. Les filles ne réalisent pas encore, je crois. Elles savent mais n'en disent pas grand chose. Ce sont les vacances, elles s'amusent et vivent leur vie d'enfants, ce n'est peut-être pas plus mal comme ça. Je m'attends à quelques tempêtes un peu plus tard !
Il y a encore tellement de choses que nous n'avons pas vues en Syrie... Beaucoup de photos que je ne vous ai pas montrées, aussi. J'espère avoir le coeur de le faire quand même. Et bien sûr, nous espérons pouvoir un jour retourner dans ces lieux qui nous ont tant plu, qui nous ont émus, qui nous ont apporté tant de joie (ces routes pleines de chauffards qui nous ont tant énervés, aussi !).
(thé offert chez le souffleur de verre)
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